>

lundi, mars 05, 2007

Bouteille à la mer

Ayant absorbé force bouteilles
Et bu la coupe jusqu'à la lie
Craignant par-dessus tout l'hallali
Je voulais livrer un message
Une protestation, une douleur, un cri
Roulé comme un dernier espoir
Au fond d'une fiole vidée
Livrée au hasard des éléments
Juchée à la crête des vagues
Messagères hasardeuses
De toutes ces rebellions
Sanglots et reproches mêlés
Se balançant au gré des nuages
Ballotés par le souffle du monde
Espérant que, portés par des larmes de sel
Le feuillet délavé tout griffonné
Dira avec moi le véto de tous ceux qui refusent l'oppression
Je vide force bouteilles pour oublier la dûreté du monde
Et y glisser des messages à des tyrans immondes
Aux pouvoirs si démesurés
Qu'ils en méprisent tout principe d'humanité
J'entend vos sourires désabusés
Sur l'inutilité d'une entreprise si hasardeuse
Les bouteilles à la mer ne hantent que les romans d'aventures
Et se perdent aux sables de l'oubli
C'est sûr, ça ne fait pas un pli
Sans compter le danger d'être obligé
D'incurgiter des boissons en quantité
Pour accomplir cette mission essentielle
Prisonnier du goulot et briseur de goulags
C'est pas un serment d'ivrogne
Je vous promets de continuer jusqu'à plus soif
Alors faites comme moi quoi
Une bouteille à la mer
C'est pas la mer à boire
Il suffit d'y croire
Continuer à écrire
Et rêver au lieu de s'endormir

Amour et sentiments la chanson alimentaire

Amour : Chose indéfinissable,
Tracée avec les doigts dans le sable
Qui s'efface sous l'assaut des vagues
Mais reste gravée dans nos regards
Y semant parfois la buée d'une larme

Sentiment : Chose nécessaire
Pour filer le parfait amour
A doser avec délicatesse
A l'image du sel qui donne aux plats
Le goût qu'ils méritent

Farine, lait, beurre et fruits de la passion :
Autres ingrédients pour confectionner le gateau
Auquel je t'invite à prendre ta part
Pelle à gateau, mais pas rateau
Pelle à gateau, mais pas rateau

J'oubliais le sucre glace
Pour saupoudrer tes lèvres
Et y cueillir des baisers au goût de miel
Dérober des instants de bonheur éternel

mercredi, novembre 23, 2005

 Posted by Picasa

dimanche, novembre 20, 2005

 Posted by Picasa

lundi, novembre 14, 2005

Enfer


NE POUR L'ENFER

L'était pas né du bon côté
Sur son berceau, même pas l'ombre d'une bonne fée
Dans ses ascendants, aucun quartier de noblesse
En descendant d'chez lui c'était un quartier pourri
Pas question de faire rimer destin
Avec fêtes et festins
On accorderait plutôt combien et comment
Avec emmerdements
No comment

Il savait déjà qu'sa vie serait pas vraiment une carte postale
Le ciel bleu il le voyait parfois à la télé
Les vagues il pensait qu'ça vivait dans un terrain
Juste derrière l'usine désaffectée
Un palmier, il en achetait des fois à la boulangerie
Et le casino il y allait tous les jours
Mais les seules machines à sous
C'étaient la caisse à Caro
Et celle à Didine
Et personne ferait sauter la banque

Dans son coin, un marginal
C'est un gars qui travaille
Heureusement les rues en sont pas trop infestées
Sur le coup des onze heures le quartier s'anime
Quand Momo tire sur tout ce qui bouge à la carabine

C'est un p'tit coin tranquille où il se passe jamais rien
Tout le monde se connait
Et se regarde en chien de faïence
On se croirait dans une salle d'attente
En permanence
Le jour du marché
Il y a toujours de l'affluence

La vie lui réserve des surprises
Dommage que ça soit toujours des mauvaises
Et pourtant il est revenu de tout, il est blasé
La liberté pour lui c'est pas de la philosophie
C'est quand il abandonne
C'qu'il appelle sa résidence secondaire
Qu'a tendance à s'transformer en pied-à-terre

C'est pas l'hosto pourtant il y fait de longs séjours
Avec un peu de chance il y finira ses jours
Près d'ses amis, d'sa famille
Logé gracieusement
Par notre belle administration pénitentiaire
A l'abri des retards de loyers
Et des soucis ordinaires

Voyez comme la vie est bien faite
Chaque fois qu'on le libère, il croit qu'on l'enferme
L'a qu'une hâte c'est de rejoindre son cocon
Celui qu'il s'est tissé à force de faire le con
Et dont on ne sort pas en s'transformant en papillon
Car il vous laisse dans votre bel état de larve
Fragile, pas finie, qu'on se dépèche d'écraser
En prenant ses jambes à son cou
Pour éviter son odeur nauséabonde
Celle qui s'exhale de l'enfer
Où sont échoués ceux qui savent pas y faire
Bienvenue en enfer (bis)

vendredi, novembre 11, 2005

 Posted by Picasa

 Posted by Picasa

jeudi, novembre 10, 2005

 Posted by Picasa

dimanche, novembre 06, 2005


Posted by Picasa